Tantale

- Dis, Tantale, c'est un vrai supplice d'envisager "porter à nouveau mon aigue-marine puisqu'elle m'assure de délier mes blocages, lorsque je vais à la mer" ou en séance de balnéothérapie.

- Mais non, ma messagère des dieux, ton collier de lapis-lazzuli, te permettra de surcroît de voir peut-être la "lumière bleue inondant le soleil couchant" dont tu rêves tant.

- Tu me réconfortes, cher notaire à la mine lumineuse, mais je ne parviens pas à pénétrer dans la bioluminescence que tu m'as fait miroiter. Je suis trop terre à terre, j'ai beau être bavarde comme une pie, essayer de par mon métier de bactériologiste d'éluder bacilles, ictère, labo, moisi, essence, bio, pour moi cette "affaire est dans le lac."

-Mais mon diamant si pur, logé dans mon coeur de dieu que j'étais, souviens-toi que lorsque nous nous sommes rencontrés au bal de la rapine, tu avais pensé que j'étais un rigolo et, en me disant "passe ton bac d'abord", je me suis pris à ton jeu et je me suis mis à te dire "tes yeux bleus j'adore, on y voit le ciel et la mer et sur la côte d'azur, c'est encore mieux."! T'en souviens-tu? Tu m'avais même rétorqué : "Je n'y vois que du bleu, dans ce ballet incessant de mots, j'essaie d'avoir la distance pour ne pas altérer mon reste de naïveté".

- Tantale, c'est toi qui m'intimide, même si tu as adouci tes conditions, je vais brûler de l'encens sous le soleil du soir et comme "j'habite à Nice pour le bleu du ciel, de la mer, d'Yves Klein, ce qui soigne mes bleuxs à l'âme," je vais réfléchir à notre conversation, veux-tu?

"Je vais aller voir l'étang des lotus vers Mougins", ils sont plutôt rose vif, voire grenat ou rubis, avec des pétales couleur citrine ou blanc. Puis, au retour, nous reviendronss ensemble sur terre, en passant voir "mon gendre, véritable cordon bleu". D'accord?

- Oui, mon aimée, peut-être ainsi te délieras-tu définitivment de mon supplice initial que j'ai combatu pour toi? C'est toi que j'aime, tu brilles pour moi, mon diamant bleu.